• 2 avril 2019

MACROÉCONOMIE ET MARCHÉS – SYNTHÈSE DU MOIS DE MARS 2019

SYNTHÈSE DU MOIS DE MARS 2019

MACROÉCONOMIE ET MARCHÉS – SYNTHÈSE DU MOIS DE MARS 2019

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Macroéconomie : un 1er trimestre 2019 médiocre, mais des perspectives d’amélioration

En mars, les données d’activité (chute des ventes de semi-conducteurs) comme d’enquêtes (PMI manufacturier) indiquent une croissance médiocre de l’activité au 1er trimestre. Néanmoins, la croissance mondiale devrait se redresser à partir du 2ème trimestre, soutenue par l’assouplissement monétaire mondial.

Aux Etats-Unis, le rythme d’activité a décéléré au T1 et le pays n’est ainsi pas immune au ralentissement mondial. Au-delà, la bonne dynamique de l’emploi et la détente des conditions financières avec le statu quo prolongé de la FED suggèrent que la croissance devrait rester au-dessus du potentiel (de l’ordre de 2%).

En Zone euro, le momentum reste clairement médiocre (le PMI manufacturier a touché en mars un plus bas depuis 2013, 2009 en Allemagne), ce qui exclut un rebond significatif de l’activité à court terme. Mais l’effet conjugué d’une hausse du pouvoir d’achat et d’une relance budgétaire dans de nombreux pays plaident pour une amélioration à venir et 1.3% de croissance apparait atteignable. Cela est d’autant plus vrai que la BCE a assoupli sa politique monétaire (pas de hausse de taux avant fin 2019, nouvelles opérations de refinancement à long terme) en raison des risques baissiers sur l’activité et d’une inflation atone (0,8% pour l’inflation sous-jacente en glissement annuel en mars, 1,6% prévu par la BCE à horizon 2021).

En Chine, les données (PMI, crédit), la montée en puissance du soutien budgétaire (même s’il n’atteindra pas les 2 trl de yuans annoncés) et le probable statu quo sur le commerce pointent également vers un rebond à court terme.

Marchés : un trimestre très positif aussi bien pour les actifs risqués que moins risqués

Les marchés actions ont largement rebondi et les taux souverains chuté au T1, reflétant notamment l’impulsion monétaire favorable des banques centrales du monde riche et le rebond de l’appétit pour le risque.

Aux Etats-Unis, le puissant mouvement de baisse des rendements s’est poursuivi, -30 points de base pour le TNote à 10 ans à 2.41%. En Europe, aux déceptions sur la croissance se sont ajoutées celles sur l’inflation et le risque politique (Brexit, élections européennes) et le mouvement a été plus marqué, (-40pb pour l’OAT à 0.32%, le Bund allemand repassant même temporairement en territoire négatif). Le crédit a connu des performances robustes, le segment le plus risqué (HY) affiche ainsi une réduction de son spread de 80pb.

Le S&P 500 (en dollars) affiche sa meilleure performance trimestrielle depuis 2009 (13%, la zone euro ayant des performances similaires) effaçant 85% de sa baisse depuis octobre. Ces performances se sont faites malgré des révisions baissières sur les BPA 2019 depuis le début de l’année (de 9% à 4% aux Etats-Unis).

Enfin, le pétrole affiche un rebond de plus de 30% sur 3 mois, sa meilleure performance trimestrielle depuis 2009, les craintes sur la demande se dissipant tandis que l’OPEP et la Russie ont réduit leur production.

Achevé de rédiger le 2 avril 2019.