Au début de l’été L’Express consacrait un dossier à l’essor des Family Offices en France : à quoi ressemblent-ils ? qui sont leurs clients ? comment fonctionnent-ils ? Le magazine ouvre son article par une anecdote censée représenter le type même du client de Family Office :
Tous racontent la même histoire. Lorsqu’un client pousse pour la première fois la porte de leur cabinet, une fois le petit moment de gêne passé, il commence invariablement par énumérer ses multiples comptes bancaires, ses biens immobiliers à travers le monde, ses participations dans des entreprises cotées et non cotées, avant de tenter, en vain, de se rappeler les acronymes barbares de ses produits financiers… Pour finir tout aussi invariablement par lâcher: « Et franchement, je ne m’y retrouve plus !
Si l’exemple n’est pas sans fondement, il n’épuise pourtant pas le panorama qu’il convient de dresser aujourd’hui. Luc Granger, associé chez Fair/e et co-fondateur du Family Office Intuitae, précise ainsi l’exclusivité de certains investissements immobiliers ou en private equity apportés par notre réseau :
Les sociétés non cotées du high-tech américain, qui représentent encore pour nombre d’investisseurs un véritable eldorado, mais qui n’est accessible qu’aux fonds les plus puissants. « Même pour une structure comme la nôtre, le ticket d’entrée est trop élevé, alors nous nous associons avec des gestionnaires basés outre-Atlantique, à qui nous faisons profiter en retour de nos contacts en Europe, détaille Luc Granger, associé fondateur d’Intuitae, en soulignant que « la force de ce métier, c’est avant tout celle du réseau ». Mais tous ne courent pas forcément après un rendement maximal.
A ces propos il convient d’ajouter ceux tenus par Julien Magitteri, président fondateur de Fair/e, dans les colonnes du dossier « Les attentes de la génération new money » au sein du magazine Gestion de Fortune.
La nouvelle clientèle « new money » bouscule les codes. Ces jeunes entrepreneurs fortunés privilégient l’investissement en private equity ou la philanthropie plutôt que les placements de rente. Un dé pour les banques privées, family of ces ou CGPI qui doivent s’adapter pour répondre aux aspirations de cette clientèle en quête de sens.
Au journaliste qui pose ainsi nettement le nouvel enjeu posé aux Family Offices, Julien Magitteri répond que le Family Office Fair/e est justement né pour réduire l’écart existant entre cette clientèle d’entrepreneurs, leurs attentes et les services financiers jusqu’alors à leur disposition :
« Je suis en rupture avec le business model de la gestion de fortune », affirme Julien Magitteri qui a fondé en 2016 le family office Fair/e, avec Christophe Achard et Luc Granger, les dirigeants d’Intuitae, l’un des principaux cabinets de family office en Europe. Fair/e, qui comptait après neuf mois d’existence déjà 100 M€ d’encours gérés, se veut un family office 2.0 au modèle hybride, indexant sa rémunération selon les missions exercées, la valeur apportée et les performances proposées. Il s’adresse à une clientèle « new money » à partir de 3 M€.
Selon lui aujourd’hui, « le décalage est stupéfiant entre l’écosystème vieillissant de la gestion de fortune et les attentes de la nouvelle génération new money. » Cette jeune clientèle montante en a assez de cette volatilité des marchés financiers et de la faiblesse des rendements financiers, mais en revanche aime l’idée de faire des opérations en s’associant avec d’autres familles ou de donner du sens à ses investissements. Et surtout, ces quadras qui sont ses clients (39 ans de moyenne d’âge de son portefeuille) ont une particularité : un temps long devant eux !
C’est justement ce temps long et l’ambition multi-facettes qui l’accompagne que nous sommes heureux d’arpenter aux côtés de nos clients, pour tous leurs intérêts, financiers comme extra-financiers.