« Un Family Office qui veut faire bouger les lignes »
Fair/e axe sa valeur ajoutée sur l’indépendance, la transparence et la digitalisation de son métier.
Dans un monde économique où la transparence et l’indépendance sont de plus en plus plébiscitées par les clients fortunés soucieux de protéger et valoriser leurs actifs, le segment des family office a connu de profonds bouleversements ces derniers mois suite à l’arrivée de nouveaux acteurs sur le marché. Délaissant les départements wealth des banques qu’ils jugent partiaux et peu efficaces dans leur prise de décisions, les banquiers privés sont chaque jour plus nombreux à créer leur propre activité de family office. Un nouvel entrant, Fair/e, témoigne de ce mouvement.
La naissance de Fair/e est intervenue suite à la prise de conscience par Julien Magitteri, banquier privé, Pierre-Antoine Poussier, gérant privé et Luc Granger, directeur et cofondateur d’Intuitae, de l’absence d’offre de gestion d’actifs pour une catégorie de clients moins fortunée dont les patrimoines oscillent entre 5 et 20 millions d’euros. Un nouveau type de family office, adoptant le schéma économique et éthique d’Intuitae, était donc à mettre en place, afin d’en démocratiser l’accès.
Forts de la même philosophie de gestion de fortune, Fair/e et Intuitae sont amenés à travailler en totale synergie. « L’idée est de mutualiser les actifs des clients des deux structures afin de concevoir des solutions d’investissements personnalisées tant dans le domaine du private equity que de l’immobilier » selon Julien Magitteri. Cette étroite collaboration entre les deux family offices s’est concrétisée par la création d’une centrale d’achat commune permettant de « faire pression sur les marges, pour les investissements couplés des clients de nos deux structures, créant un écosystème très favorable pour l’ensemble de nos clients » précise le Président de Fair/e.
Conscientes des nouvelles opportunités et apories engendrées par la révolution numérique, les équipes de Fair/e ont fait de la digitalisation du métier de family office, le fer de lance de leur projet. La mise en place d’un outil de comparaison de performances entre les sociétés de gestion, la création d’un outils de consolidation des avoirs ou encore l’utilisation d’une plateforme commune en complément du mail pour échanger avec le client témoignent d’une nouvelle ère pour la gestion de fortune dans laquelle Fair/e fait figure de tête de proue. Néanmoins, cette mise en avant des outils numériques ne s’effectue pas sans une protection accrue des données, tant les expériences récentes ont démontré que le monde 2.0. était source de danger pour la privacité. A cet effet, Fair/e a développé, en collaboration avec un prestataire extérieur, un outils de sécurisation de l’ensemble de la data dont la fiabilité est gage de protection des informations de chaque client.
Plaçant la transparence au cœur de son identité, Fair/e a développé un mode de rémunération innovant qui combine la facturation d’honoraire et la rétrocession de 50% des commissions au client. Fair/e compte, après avoir consolidé son modèle, déployer celui-ci en province.
L’arrivée de Fair/e dans le monde feutré de la gestion de fortune fait émerger de nouvelles perspectives pour la profession tant le positionnement du cabinet innove par bien des aspects. Ce nouveau family office, tourné vers l’avenir, vient placer au centre des discussions les problématiques d’indépendance, de transparence, de digitalisation et de relation client, avec la ferme intention de faire bouger les lignes.
06/01/2017
L’Agefi actifs
Par Valentine CLEMENT
« Fair/e se veut fair »
Le premier family office dédié aux entrepreneurs se lance avec un concept innovant, transparent sur les honoraires et consacrant une large place au private equity.
Deux fondateurs du family office, Intuitae, Luc Granger et Christophe Achard, ainsi que Pierre Antoine Poussier et Vincent Mallet (également co-fondateurs et associés de Financiale) ont décidé de s’associer et soutenir le projet de Julien Magitteri, banquier privé passé par HSBC puis Bordier, pour créer Fair/e. Cette nouvelle structure, qui se veut différenciante de ce qui existe – notamment au sein des banques privées et des family offices plus « classiques » – s’adresse à des entrepreneurs et dirigeants qui peuvent confier jusqu’à 30 M€ d’actifs.
Une exposition au private equity comprise entre 15 et 20 %
« L’état du marché et les fluctuations de la politique fiscale obligent l’entrepreneur à traiter son patrimoine avec la même rigueur et la même constance que celle qu’il accordait à son P&L au risque de tout perdre », explique Julien Magitteri, le président de Fair/e et senior advisor chez Intuitae (photo ci-contre). De ce fait, Fair/e veut aussi agir comme un entrepreneur dans ses actions et conseils aux clients. « Nous devons être plus créatifs, plus ouverts sur le monde et ses opportunités », poursuit-il. Et pour cela, il n’hésitera pas à proposer aussi à ses clients d’allouer une partie de leur patrimoine sur des opérations en private equity. Ils sont d’ailleurs loin d’être néophytes. « En moyenne, l’allocation moyenne dans le non-coté est comprise entre 5 et 10 %, mais plutôt via des fonds. Nos clients, connaissant la nature et les risques de cette classe d’actifs, ils viennent chercher chez Fair/e à la fois notre capacité à proposer et structurer des opérations en direct par intérêts (club deal) mais également notre capacité à les suivre sur toute la durée de l’investissement (l’inverse d’une approche produit). Ces clients plus expérimentés par nature, cherchent une exposition comprise entre 15 % et 20 %. Le FO propose aussi d’autres types de placement et notamment l’immobilier, lequel représente une quote part d’environ 40 %. « La aussi, nous aurons la même approche que pour le non-coté (club deal, opération en direct) et principalement en Europe », précise-t-il.
Transparence…
Travaillant en réseau avec ses clients et ses prestataires financiers, il conçoit des stratégies patrimoniales personnalisées ouvertes sur tous les supports et dans tous les pays. Et pour ce faire, rien de tel que la transparence. « Le corolaire de notre approche entrepreneuriale est l’indépendance vis-à-vis des grands acteurs financiers. Aussi, pour assurer cette liberté, Fair/e a mis en place un mode de rémunération original fondé sur des honoraires », précise Julien Magitteri.
.. et gouvernance
Opérationnel depuis le mois d’aout dernier, Fair/e passera les 100 M€ d’actifs d’ici à la fin de l’année. « L’objectif reste la qualité du service, la collecte ne doit pas être un indice de réussite », conclut le conseil qui tient aussi beaucoup à la surveillance des nouveaux usages induits par le développement numérique, Fair/e a ainsi mis en place une gouvernance avec un comité de développement et d’innovation composé de personnalités venues d’horizons divers pour l’accompagner dans ses prises de décisions.
02/12/2016
cfnews
Par Agathe ZILBER
« http://www.cfnews.net/L-actualite/Les-Confidentiels-de-CFNEWS/Fair-e-se-veut-fair-236178 »